Cette présentation a mis en évidence la réduction de la progression des lésions cérébrales et du risque de développer une adrénoleucodystrophie cérébrale (ALDc) chez des patients souffrant d’adrénomyéloneuropathie (AMN), sur la base de données IRM et issues de biomarqueurs du plasma.
Mataró, Barcelone, Espagne, le 3 novembre 2021 - Minoryx Therapeutics, société de biotechnologie au stade clinique de Phase 3 spécialisée dans le développement d’options thérapeutiques différenciées pour des maladies orphelines du système nerveux central (SNC), annonce aujourd'hui que des données additionnelles issues de son essai clinique de phase 2/3 ADVANCE ont été présentées dans un poster par le Dr. Fanny Mochel, professeur associé à l'Université de la Sorbonne, à l’occasion de la 146e réunion annuelle de l’Association Américaine de Neurologie 2021.
L'essai clinique de phase 2/3 ADVANCE de Minoryx était une étude pivot multicentrique, en double aveugle et contrôlée par placebo, menée aux États-Unis et en Europe chez des patients adultes de sexe masculin atteints d’adrénomyéloneuropathie (ANM). Les résultats ont montré que la leriglitazone, le traitement de Minoryx, réduit la progression des lésions cérébrales et, sur la base des biomarqueurs du plasma, module la neuroinflammation, préserve l'intégrité de la barrière hémato-encéphalique et protège contre la dégénérescence axonale. En outre, la leriglitazone a montré une réduction du risque de développer une adrénoleucodystrophie cérébrale progressive (cALD). Ces données soutiennent également la poursuite de l'étude NEXUS en cours de Minoryx, un essai ouvert de phase 2 évaluant la leriglitazone chez des patients pédiatriques de sexe masculin atteints d'ALDc au stade précoce.
Au cours de l'essai ADVANCE, sur les 116 patients randomisés, 77 ont reçu la leriglitazone et 39 le placebo. Six patients (15,4 %) du groupe placebo ont développé cliniquement une ALDc progressive, contre aucun patient (0 %) du groupe traité par la leriglitazone. Les données sur les biomarqueurs du plasma ont montré que les niveaux de neurofilaments légers étaient significativement plus élevés à la semaine 96 chez les patients sous placebo dont les lésions cérébrales avaient progressé, ce qui soutient l’existence d’un effet du médicament sur la dégénérescence axonale. Le traitement par leriglitazone a également réduit de manière significative les taux plasmatiques de MMP-9, un marqueur de l'intégrité de la barrière hématoencéphalique, et a réduit ou stabilisé les taux plasmatiques de biomarqueurs inflammatoires tels que MIP-1β, IL-18 et IL-1ra. De plus et alors qu'au départ, les groupes placebo et leriglitazone étaient bien équilibrés en termes de nombre de patients présentant un score de gravité de Loes supérieur à 0, l'augmentation de ce score s’est avérée significativement plus importante dans le groupe placebo.
L’adrénoleucodystrophie liée à l’X (ALD-X) est une maladie neurodégénérative héréditaire orpheline. Elle entraîne une accumulation d'acides gras à très longue chaîne dans le plasma et les tissus, notamment le cerveau, la moelle épinière et le cortex surrénalien. La forme la plus courante de l'ALD-X est l'AMN, une maladie chronique touchant tous les patients souffrant d’ALD-X, hommes comme femmes, qui atteignent l'âge adulte. Il n'existe actuellement aucun traitement approuvé pour ces patients.
Les patients atteints d’ALD-X peuvent également développer une forme aiguë de la maladie, l'ALD cérébrale (ALDc). Cette forme entraîne une inflammation cérébrale qui conduit à un handicap permanent et à la mort en l'espace de 2 à 4 ans. L'ALDc touche généralement les jeunes garçons et se manifeste entre 4 et 8 ans. Toutefois, jusqu'à 60 % des hommes adultes atteints d'AMN peuvent également développer ce phénotype agressif. Les seuls traitements actuellement disponibles de cette pathologie se basent sur la transplantation de cellules souches hématopoïétiques (HSCT). Toutefois, chez les patients adultes, cette procédure est associée à des risques importants et de nombreux patients atteints d'AMN n'y sont pas éligibles.
« L'AMN est une maladie grave présentant un fort besoin médical non satisfait et pour laquelle il n'existe actuellement aucun traitement actuellement approuvé. L'étude de phase 2/3 ADVANCE menée par Minoryx est la première étude internationale à fournir des preuves solides de l'effet d’un médicament dans cette population de patients », commente Marc Martinell, Directeur Général de Minoryx. « L’analyse approfondie des données de l'étude ADVANCE a montré que la leriglitazone peut entrainer des bénéfices cliniques significatifs dans de multiples critères d'évaluation liés à la progression des lésions cérébrales. »
« Il existe un besoin urgent de nouvelles thérapies capables de traiter et de prévenir l’ALD cérébrale, en particulier dans la population adulte souffrant d'AMN où le seul traitement, la transplantation de cellules souches hématopoïétiques, n’apporte qu’une réponse très limitée », poursuit le Dr. Fanny Mochel, professeur associé à l’Université de la Sorbonne à Paris. « La réduction du risque de développer une ALD cérébrale progressive est un objectif vital et prometteur pour les patients souffrant d'AMN qui n'ont actuellement aucune option thérapeutique disponible. »
Leriglitazone has been granted orphan drug status for X-ALD from the FDA and the EMA and fast track and rare pediatric disease designation from the FDA for the treatment of X-ALD. Minoryx is currently under discussions with regulatory authorities for an approval path of leriglitazone for AMN patients.
La FDA et l'EMA ont accordé à la lériglitazone le statut de médicament orphelin pour l'ALD liée à l’X et la FDA lui a accordé la procédure de développement accéléré et la désignation de maladie pédiatrique rare pour le traitement de l'ALD liée à l’X. Minoryx est actuellement en discussion avec les autorités réglementaires pour la mise en place d’une voie d'approbation de la leriglitazone pour les patients souffrant d’AMN.